nouvellesidiotes.blog4ever.com

nouvelles, littérature, jeunesse,

Peur

Enfin, voilà, après un "trou d'inspiration" me voilà de retour ! J'espère que cette nouvelle idiote vous fera comprendre tout ce que j'ai tenté de vous montrer ( Et plus si affinité... )



   Avant, je n'étais pas comme vous. Je ne me sentais pas "humaine" car je n'en n'étais pas une. Aujourd'hui, c'est différent.

   Aussi longtemps que je me souvienne, je travaillais avec quatre amis, au pillage de la planète Terre. Nos ancêtres avaient découvert une manière de voyager très vite et très loin. Nous nous en servions donc pour aller voir nos voisins les plus lointains. Mais les hommes nous avaient fort mal accueillis. Et depuis, ils propagent que nous sommes mauvais, que nous voulons les détruire. Ils ont tort, car notre espèce est végétarienne : de ce fait, nous sommes incapables de tuer quoique ce soit. Nous leur avons dit, nous leur avons montré, mais ils ne nous ont pas crus.
   Et nous, plus par désir de compréhension que par vengeance, nous pillions cette planète inhospitalière pour tenter de comprendre pourquoi ils nous traitent ainsi.
La plupart du temps, c'était des livres que nous volions. Et cette fois-ci, c'était pareil.

   De part mon physique je ressemblait à un des leurs, âgés environ de dix ans. C'était donc moi qui m'infiltrai dans les bibliothèques pour emprunter quelques ouvrages.
La dernière fois que je me souviens l'avoir fait, le gardien de nuit me surprit, les livres dans les bras.
   Je m'enfuyais, terrorisée à l'idée de me faire prendre. Ils devaient déjà savoir ce que nous faisions, sans réussir à nous attraper. Et cette fois-ci, ils comptaient sans vouloir combler cette offense qu'on leur faisait de lire des livres qu'ils ne lisaient pas, car beaucoup d'entre eux se mirent à ma poursuite.
Je rejoignais le reste de mon groupe, et l'on m'avais débarrassée des livres. Je courrais déjà plus vite.
   Cependant, nous n'avions pas prévu qu'ils nous prennent au piège dans une cage d'escalier. Et étrangement, après nous avoir montré que ne pouvions pas nous en aller -enfin d'après eux- ils attendirent.
   Bien sûr, nous en profitâmes pour nous téléporter. Et peut-être parce que j'étais stressée, je n'ai réussit qu'à me transporter quelques dizaines de mètres plus loin. Normalement, j'aurais du être chez moi, à des centaines d'années lumières de là.
   J'étais effrayée, terrorisée. Que faire ? Que ne pas faire ? Se cacher ? Se montrer ? Mais qu'allaient-ils me faire ? Ils semblaient cruels... Je savais que leurs armes servaient à tuer. A mettre fin à ma vie, à épandre mon sang sur le sol, sans espoir de revoir mes amis, ma famille, ma maison... Rien que d'y penser, je pleurais silencieusement.
   Je restais donc cachée, rassurée de savoir qu'on ne pouvait me voir, mais paralysée par l'idée que les passants qui passaient devant ma cachette étaient tous mes ennemis. On m'avait prévenue : les hommes ne font pas que tuer ; ils torturent aussi. Mourir me faisait peur, mais être torturée avant encore plus. N'était-ce donc que des monstres ? Certains livres racontaient même qu'ils se le faisaient entre eux ! Et rien que d'y penser me faisait encore plus peur.
Mais rien ne m'empêchais d'arrêter. Aussi bien que mon pauvre ventre n'en pouvait plus de la tension continuelle que je lui infligeais. Je voulais vomir, mais mon estomac était trop contracté. Je n'y parvenais pas.
   Quand la nuit tomba, je décidais de partir. Je me glissais dans l'obscurité, heureuse de savoir que les humains y voyaient moins bien que moi.
   Malheureusement pour moi, c'était une espèce assez maligne. Ils m'ont vite trouvé, ces gens en costume noir, et avec un accent méridional. Ils m'ont dit qu'ils me cacheraient, mais que je devais les suivre. La tension s'échappa un peu, même si je ne leur faisais absolument pas confiance. Ils me menèrent chez un homme qui leur ressemblait beaucoup, au détail près qu'il avait l'air d'être le chef de la bande. Il m'expliqua gentiment que je devais rester chez lui, pour éviter la police, et pour ne pas me faire arrêter (ce qui signifiait la mort pour moi). Il me dit aussi qu'il suffirait à tous mes besoins, et que je vivrais avec des gens comme moi. Ce disant, il me poussa dans une grande pièce. Et c'est à ce moment que je compris que j'étais prisonnière, qu'il m'avait eue, que je ne pouvais plus sortir sans avoir maintenant sa permission.
    Je restais là, vide, essoufflée de vie, fatiguée, prête à mourir. Je ne voyais plus le ciel, je ne voyais plus ma terre natale, je ne savais plus quoi faire, et comme je n'arrivais toujours pas à rentrer chez moi, j'étais bien décidée à mourir. Peut-être qu'il s'en aperçut, et il fit faire une peinture, sur le plafond. En revoyant ainsi un semblant de ciel, un semblant d'espoir me reconquit. Un garçon, humain vraisemblablement, proposa de m'aider. Il était là depuis bien plus longtemps que moi, et il voulait aussi voir la vie, dehors. Il n'avait jamais vécu qu'à l'intérieur. Ça le désolait. Et moi, bêtement, j'ai accepté qu'il me suive, lorsque je me suis échappée.

(A suivre...)



24/11/2009
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Ces blogs de Littérature & Poésie pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 4 autres membres