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Quand une erreur nous guide...

Hm. En fait, j'aimerais dire quelque chose à propos de cette nouvelle, mais je suis remontée. Si ma sœur à la prétention de passer par ici, elle a intérêt à mettre un commentaire u_u

 

 

- Voici un cadeau, Julie. A partir d'aujourd'hui, tout ce que tu écriras deviendra vrai.

- Vraiment ?

- Tu n'as qu'à essayer.

L'adolescente saisit le crayon et le cahier que lui tendait le bouddha rieur et écrivit "Julie n'y croyait pas vraiment. Elle doutait. Elle se disait qu'elle rêvait.  Alors elle inscrivit sur la feuille, elle raconta qu'une hache géante tombait soudainement du ciel. Elle mesurait plus d'une dizaine de mètres et fendait l'air un peu trop rapidement au goût de Julie. Elle s'écarta, et l'arme terrible s'écrasa au sol dans un fracas épouvantable, juste après."

Et au moment où elle leva la pointe du crayon, se qu'elle venait d'écrire se réalisa. Effrayée, elle eut soudain un soubresaut qui la réveilla. Quelle affreux cauchemar.

Le lendemain, elle devait faire un rédaction en français. Et alors qu'elle parlait d'un paysage enneigé et brillant au soleil, la pluie qui battait dehors s'arrêta et il commença à neiger. Mais il n'y avait plus de nuages. C'est à ce moment qu'elle comprit que le bouddha avait raison. Ce qu'elle écrivait prenait vie.

Par la suite, elle grandit en profitant au maximum de ce don. On le lui avait donné sans contrepartie, ce qui certes était bien étrange, autant s'en s'en servir comme bon lui semblait.

Elle obtint ses examens haut la main, sans le moindre effort, terminant modestement première de sa promotion, continuant simplement quelques études supérieures et à partir de là, n'eut aucun mal à trouver un excellent travail dans une entreprise dont la renommée était seulement mondiale.

 

Et puis elle s'occupa comme elle pouvait. N'ayant bientôt plus d'autre réelle occupation, elle s'amusait constamment à changer la réalité autour d'elle. Ce qu'elle préférait, c'était modifier le cours de la vie des gens qu'elle connaissait, ou bien juste celle de ceux qu'elle avait croisé dans un bar ou une rame de métro et qui lui avaient fait une quelconque impression. Elle avait déjà rendu pauvre un milliardaire et riche à million un SDF à l'hygiène douteuse. Mais comme personne ne s'intéresse aux destins particuliers, on n'avait pas établi de liens, et Julie était la seule personne à être au courant de son don. Quant aux pages qu'elle griffonnait sans cesse, c'était une lubie d'intellectuelle. A vouloir trop raisonner on finit par faire des choses qui n'ont plus de sens.

Elle vivait donc ainsi, manipulant la vie et le destin sans le moindre scrupule. Et puis un jour, elle rêva de nouveau d'un bouddha rieur :

- Julie, tu as abusé de ton don. A présent, de tout ce que tu écriras, il ne se passera que le contraire.

- Je n'ai pas abusé ! Vous m'avez fait un cadeau, je l'utilise, c'est tout.

- A bon escient. Pas comme maintenant. Ce cadeau n'est pas une PSP, Julie. La façon dont tu l'as utilisé n'est pas la bonne pour me remercier.

- Vous ne m'avez pas prévenue !

- Tu ne m'as pas laissé parler. Et je pensais pas avoir affaire avec une enfant. Je pensais que tu connaissais le sens de justesse et de mesure.

- Mais...

- Tais-toi ! J'ai commis un jour la bêtise de croire en toi. Prend la responsabilité de tes actes maintenant.

Elle se réveilla en sueur. Quelle affreux cauchemar ! La voix et l'expression inscrite sur le front du bouddha était effrayante. Julie saisit un bout de papier et écrivit qu'elle ne ferait jamais plus ce rêve. Puis, saisie d'un creux, elle écrivit qu'un livreur de pizza allait se tromper d'étage et lui offrir sa pizza. A peine avait-elle finit d'écrire qu'on sonnait à sa porte.

- C'est bien ici la pizza trois fromages ?

Exactement comme elle les aimait.

- Non, c'est pas ici.

- Ah, pardon. Excusez le dérangement.

Et à cette réponse, elle comprit. Son don faisait marche arrière. Il allait bientôt reculer. Alors vite, sans réfléchir, elle se souvint qu'elle voulait vivre vieille et avoir pleins de petits enfants.

Elle était trop occupée à écrire pour apercevoir le boing qui était en train de se jeter dans ses fenêtres.

 



20/01/2010
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