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Première chronique

Et c'est parti ! A partir de maintenant -mais juste pour les chroniques- je me tais ! Ahaha, je sais, je sais, je ne vous manquerez pas... ^^'



Coucou cher journal !

Tu sais qu'à partir de maintenant, ce que je vais te raconter seront des chroniques ? Oui oui ! Des chroniques ! Pourquoi ça ? Parce qu'une fois, j'ai vu dans un magasin "Les Chroniques de l'étrange" sur une étagère. Il y avait plein de petits contes chinois avec des faits étranges, comme ce que je vais te raconter ! Mais cessons ces explications inutiles ! J'ai plus intéressant à te raconter ! C'est l'histoire de la fille en noir.
Tu sais, mes parents tiennent une petite auberge. Elle n'est pas très grande, et perdue dans la cambrousse. Le plus souvent, ce sont des touristes affamés et des gens du coin qu'on voit. Mais quelques fois, on y voit d'autres types de personnes. Des personnes étranges.
Mais laisse-moi te raconter la fois où j'ai vu la fille en noir ! Ce  jour-là, c'est moi qui tenait la boutique pour l'après-midi, parce que mes parents étaient partis faire des courses. Il n'y avait pas grand-monde, et la salle était assez silencieuse. Il y avait bien une petite famille qui bavassait dans un coin, mais c'était à peu près tout. Je lisais une BD derrière le comptoir, lorsqu'elle est entrée. Tu sais, la fille en noir. Elle était vraiment toute en noir. Elle avait une grande cape noire, à peine entrouverte, et la fente ouverte montrait ses habits noirs. Je n'ai pas vu tout de suite son visage, mais je suis demandée si elle aussi était noire, comme ses cheveux dont on voyait quelques mèches sortir de la capuche de la cape, qui, bien sûr, recouvrait aussi sa tête.
Elle s'est assise à une table, et je suis allée la voir pour savoir ce qu'elle voulait. Elle m'a répondu un café, d'un ton froid et douloureux, comme si elle avait dormi dehors tellement longtemps qu'elle ne se souvenait plus de la couleur, de l'apparence ni même du gout d'un café.
Je lui amenais rapidement, dès qu'il fut prêt, et commençait à la questionner, comme je le fais quelques fois avec la clientèle. Elle ne me semblait pas méchante, et sa taille montrait qu'elle devait avoir mon âge.
Elle me répliqua qu'elle voulait boire son café tranquillement, alors je n'ai pas insisté, et je suis retournée lire ma BD. Comme je te l'ai dit plus haut, il arrive quelques  fois que l'on aperçoive des gens comme elle. Alors, je ne me suis pas posée plus de questions. La jeune fille a bu son café, a payé -sans laisser de pourboire- et est partie, comme elle était venue. Dans l'auberge rien n'avait changé, et c'est comme si j'étais la seule à l'avoir remarquée ! C'était très étrange. Quand j'ai demandé à un habitué qui prenait lui aussi un café au bar, s'il la connaissait, il m'a répliqué qu'il n'avait pas vu de fille entrer ! Sur le coup, je me suis dit qu'il ne devait pas l'avoir fait exprès, et je n'ai pas insisté.
Seulement, tu vois, journal, un autre truc étrange m'est arrivé peu de temps après. Un jeune homme, drôlement grand et élégant est venu à l'auberge. Lui n'a rien prit, il est venu directement me demander, parce que cette fois, je regardais la télé dans notre salon. Je suis venue voir ce qu'il me voulait et voilà ce qu'il m'a dit :
-J'ai un travail pour toi, mademoiselle.
-Ah bon ? Ai-je répondu, l'air un peu bête, parce qu'on ne propose pas de travail comme ça à une jeune de mon âge, de nos jours !
-Oui, rassure-toi, ce n'est pas compliqué. Il s'agit juste de se promener avec une autre demoiselle, continua l'homme.
-Ah, répétais-je bêtement, ne sachant quoi dire d'autre.
-Je suppose que tu te souviens de la jeune demoiselle toute noire à qui tu as servit un café, l'autre jour ?
-Ah oui ! Je m'en souviens parfaitement ! Même que les autres clients ne semblaient pas l'avoir vu... C'était bizarre...
-Effectivement, c'est étrange... me répondit l'homme sur un ton qui montrait bien qu'il ne croyait pas du tout ce qu'il disait. Je paie d'avance. Je compte sur toi, la prochaine fois qu'elle viendra, pour l'emmener se promener dans le marais !
-Oui monsieur !
-Et surtout, ne passe que dans les endroits les plus propres ! Je compte sur toi !
Et juste après cette bonne parole, il me glissa un billet de cinquante euros dans la main avant de sortir de l'auberge, presque comme un fantôme.
Alors là, je me suis dit, même si c'est moi qui divague un peu, j'aurais de quoi raconter à mon journal ! Mais attend, ce n'est pas fini !
La jeune fille est revenue. Elle demandé un autre café, comme la première fois. Je le lui ai servit. Et lorsqu'elle allait partir, je lui ai proposé de faire un promenade, si elle avait le temps. Elle m'a répondu oui avec un air ravi. Je ne pensais pas que ça pourrait faire autant plaisir à quelqu'un de son âge de se promener dans un marais. D'habitude les adolescents que je vois passer à l'auberge sont forcés de venir, et ils s'ennuient beaucoup. En même temps, c'est vrai que les marais sont parfois ennuyeux... Mais lorsqu'il s'y passent des choses comme celle que j'ai vécu ! Alors là ! On pourrait tout donner pour rester encore un peu, et continuer à voir des phénomènes qui dépassent totalement le mode de raisonnement des hommes. Sérieusement !
J'ai promené la jeune fille comme le monsieur me l'avait demandé -et fortement payé- et puis j'ai un peu parlé. Elle ne m'a pas dit son nom, mais elle connaît le mien maintenant. Elle avait l'air contente de voir toute cette verdure, les vaches dans les près mitoyens au marais, les libellules, les mouches, les guêpes même quelques fois. On est restées tout l'après-midi sur la barque. Quand le soleil a commencé à se coucher, j'ai dû rentrer. Elle avait l'air un peu déçue, mais elle m'a dit qu'elle avait passé un très bon moment. Et puis elle m'a demandé de la poser à la lisière d'une forêt. J'ai arrêté la barque à côté de la plus proche, et puis elle est descendue. On fait tout cela comme si on se connaissait depuis longtemps. Comme si cette ballade était indispensable. Moi aussi j'ai passé un bon moment. Finalement, elle n'était pas si désagréable.
Et tu sais quoi ? La forêt où elle est descendue à été racheté par quelqu'un ! On a plus le droit d'y chasser, et même si aucune barrière ne nous interdit d'y entrer, elle fait un peu peur, et plus personne n'y va se promener. Je suis bien contente, comme ça, les animaux qui vivent dedans pourront se reposer un peu de la présence des hommes !
Et le mieux, tu sais ce que c'est ? C'est ma mère qui m'a raconté :

Elle était de service au bar, moi j'étais en cours et mon père travaillait dans notre petit jardin, quand une jeune fille est entrée dans la salle. Elle avait à peu près le même âge que moi. Et puis, ses cheveux étaient tout blancs ! Elle avait un haut blanc, et puis un jean. Ainsi qu'une fleur dans la main. Elle semblait très heureuse, et elle a demandé un café. Elle s'était mise au bar, et
a commencé à parler avec ma mère. Et puis, au bout d'un moment elle a fini par lui dire :
-Votre fille est très gentille.
Ma mère, ne comprenant pas, lui demanda d'où elle me connaissait, et voilà sa réponse. Je te laisse réfléchir dessus :
-Elle m'a déjà servit deux fois, je crois, et nous avons passé un après-midi agréable ensemble...
 



06/05/2009
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