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Deuxième chronique



Coucou cher journal !

Tu as vraiment beaucoup de chance ! Je viens encore de voir un truc étrange ! Mais alors, vraiment très étrange ! Je n'ai pas encore réussit à l'expliquer, d'ailleurs. Peut-être pourras-tu le faire pour moi ! Mais je vais tout de raconter avant de te demander des explications. Et puis peut-être que j'en trouverais moi-même en me remémorant cette histoire -de fou.
C'était il y a quelques temps déjà. Pendant une période à orages. Tu sais, ces orages de printemps, qui font plus peur que mal. Enfin, chez nous, c'est ça. Il pleut beaucoup, il y a du tonnerre, des éclairs, ça dure une nuit et le lendemain, c'était comme s'il ne c'était rien passé. Enfin bref, la femme étrange dont je veux te parler arriva un soir où il y avait ce type d'orage. On avait fermé plus tôt, parce que dans ce genre de condition, tout le monde reste chez sois -normalement. Mais elle, elle est arrivée vers vingt-deux heures, au moment où il y avait le plus de pluie et de vent, trempée jusqu'aux os et demandant une chambre pour la nuit. Bon, nous, en bon commerçant, on a pas refusé, et on lui a loué la chambre au-dessus de la mienne. Mais attend, je vais te la décrire, avant de  continuer l'histoire. Parce que ça en vaut la peine, tout de même.
Elle était plutôt grande, et avait un immense kappa sur le dos, à cause de la pluie. Quand elle a retiré sa capuche, j'ai vu son beau visage long, fin, avec de magnifiques yeux verts et des cheveux dorés. On aurait un peu dit le visage d'un elfe. Surtout qu'elle avait aussi leur teint blanc, blanc comme la neige la plus pure. Mais elle avait les oreilles aussi normales que les miennes, alors ce n'était pas une de ces grandes gens.
Elle avait un grand bagage. Très haut, et très long. Je n'ai pas pu voir tout de suite ce que c'était, mais déjà cette dame m'intéressait. Je décidais de m'occuper d'elle. Mes parents, très contents que je le fasse à leur place, me laissèrent faire en me priant pour ne pas la contrarier et je l'aidais à monter son bagage à l'étage. Elle ne semblait pas très bavarde, aussi ne forçais-je pas la conversation -pas comme avec l'autre demoiselle étrange qu'on a plus revu, au passage, la forêt est devenue magnifique ! Je t'en reparlerai après avoir fini mon sujet principal.
Donc, je laissais la dame se coucher. Elle était très fatiguée et ne souhaitait pas manger avait-elle dit. Je respectais son choix et allait me coucher. Moi aussi, j'étais fatiguée.
Seulement, tu vois, en plein milieu de la nuit, j'ai commencé à entendre du bruit au-dessus de ma tête. Une sorte de musique, au début, c'était très doux, et puis après, c'était comme si la dame dansait, en faisant taper ses pieds sur le sol, très fort. Je pensais même qu'elle avait des claquettes tellement en faisait de bruit ! Au début, ça me dérangea. Cependant, le client est roi, et je n'avais pas le droit d'aller lui demander d'arrêter. Du moins, pas pour le moment. Et puis c'était ma cliente après tout ! Je tenais à ce qu'elle apprécie mon service, pour, éventuellement, revenir me voir. Alors, j'ai écouté ce qu'elle faisait, puisque le bruit devenait vraiment insupportable -je n'arrivais plus à dormir.
Quand j'ai commencé à écouté, c'était déjà assez compliqué. Mais c'était rythmé. Ça donnait vraiment envie de danser. Je ne saurais pas vraiment te décrire cette musique, parce que je n'y connais pas grand-chose dans ce domaine- mais tout ce que je peux dire, c'était que ça m'a donné envie de me lever et de danser aussi. D'ailleurs, c'est que j'ai fait. Et à force de danser, j'ai éprouvé une sorte de grande joie. J'étais heureuse, ouais. Ça devait être ça. J'étais là, je dansais, je me moquais bien du fait que mes parents pouvaient venir, ou que la dame se plaigne. Je dansais au son de cette musique si agréable, et j'étais bien. Je ne me posais pas de questions, c'était agréable. Et là, pendant ma sorte de transe, j'ai entendu une foule crier. Comme s'il y avait des millions de personnes dans la chambre de la dame -chose totalement impossible. C'était des cris de joie, un mouvement de foule extraordinaire. Je n'y croyais pas vraiment. D'ailleurs, je doute toujours de ce dernier détail. Mais bon, comme il me semblait vraiment très réel, je doute, je doute.
Par la suite, le calme est revenu progressivement, et je me suis recouchée.

Le lendemain matin, je me suis levée avant la dame, et j'ai préparé un petit-déjeuner. Elle s'est levée quelques temps après, et a dit qu'elle n'avait pas faim. Mais ce n'est pas le fait qu'elle n'avait rien mangé la veille, qu'elle avait fait la fête toute la nuit et qu'elle se lève sans la moindre envie de manger qui m'a surprit.

Elle avait bronzé. Je te jure, journal, la dame était devenue bronzée comme si elle avait passé deux mois sur une île des Antilles ! J'étais seule pour la raccompagner à la porte -mes parents faisaient le tour du propriétaire pour voir s'il n'y avait pas des choses qui n'avaient pas aimé la pluie. Elle me demanda d'aller chercher ses bagages dans sa chambre, et là, j'ai vu le miroir. C'était le grand paquet qu'elle avait apporté, à l'aller. Curieuse, je l'ai observé, mais il n'avait rien de bien attirant, à première vue. Le cadre était ordinaire, et on aurait cru qu'elle l'avait eut à Castorama pour à peine une quinzaine d'euros. Le fait de se regarder à l'intérieur fut déjà un peu plus surprenant. Je ne m'y voyais pas. D'ailleurs, la chambre non plus n'était pas reflétée. C'était une grande place que je voyais, un peu comme celles qu'on voit dans les films. Il y avait des gens qui circulaient, comme sur n'importe quelle place. Et en regardant attentivement, c'était comme si l'on avait fait la fête la veille, parce qu'il y avait plusieurs balayeurs qui ramassaient des déchets. Je n'ai pas voulut réagir plus que cela à ce miroir, ni déranger les  gens qui vivaient dedans. Tenter de le traverser ne m'a même pas effleurée. C'était comme si je savais que je ne pouvais pas. Après tout, c'était juste un miroir ! Si ça se trouve, elle m'avait fait une blague, en faisant rétroprojecter un film sur un bout de mur... Enfin bref, j'ai arrêté de me poser des questions, et je suis descendue lui donner ses affaires.
Elle me glissa à l'oreille avant de partir comme elle était venue :
-Merci, ce fut très agréable. Je reviendrais sûrement, et conseillerais cette auberge à mes amis. Attendez-vous à d'autres visites...

Et elle est partie. Comme ça, discrètement, un peu comme un elfe, finalement. Et depuis, je ne l'ai pas revue. En même temps, c'était cette semaine, alors c'est normal.. Non ?

PS : Tu sais, à propos de la forêt, elle est devenue magnifique ! Vraiment ! On ne l'approche plus parce qu'on sait qu'il y a des sangliers pas très commodes dedans, mais les fleurs et les arbres qu'on voit s'échapper sur la lisière sont absolument fabuleux, magnifiques, éblouissants... Pas comme avant.



12/05/2009
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