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Coucou, cher journal !

Bon, alors, la dernière fois, je t'ai dit que le fait que le nouveau n'ait qu'une jambe (et la même que le héron) m'avait fait flippé. Et c'est vrai que j'ai eu vraiment peur. Je pensais te raconter des trucs un peu imaginés, mais finalement, tout ce que je te raconte s'est réellement passé. Et plus ça va, plus il se passe de choses étranges autour de moi. Mais je t'ai dit aussi que je n'aimais pas les expliquer, alors je ne les expliquerais pas.

Par la suite, laisse moi te dire qu'avec Henri (oui, c'est un vieux prénom), on est devenu amis. D'ailleurs, je lui ai donné le surnom de "Henri le héron". Je ne lui ai pas dit que j'avais rencontré un héron qui n'avait qu'une patte, mais que parce qu'il se tenait aussi droit qu'un de ces oiseaux, malgré le fait qu'il n'ai qu'une jambe. Et tu sais quoi, même avec sa béquille, il est plus rapide que moi ! Dès fois, on fait la course dans les couloirs, et c'est toujours lui qui gagne, ça me fait rager ! Mais bon, comme ce que je suis en train de te raconter n'est pas très en rapport avec les choses bizarres qui se passent autour de moi, je vais revenir au sujet principal : la multiplication des évènements pas très normaux.

Et en fait, finalement, c'est Henri qui m'a donné la réponse. Il m'a écrit une lettre, que je vais coller ici pour ne pas la perdre, lis-la, et tu comprendras tout.

" Sarah,

Je suis ton ami, tu es mon amie. Et entre amis, on se doit de tout se raconter. Alors, je vais te dire un secret. Mais un vrai secret, ceux qu'il ne faut absolument pas répéter. Je pense que je peux te faire confiance, alors voilà. Je sais pourquoi, au fond, tu m'appelles "Henri le héron". Parce qu'effeticvement, il se pourrait que j'en sois un. De temps en temps. Enfin, c'est assez compliqué. Si tu veux te faire une idée, dis-toi que le héron=moi. Et dis-toi aussi que les marais sont un site très important pour "les choses étranges" comme tu dis. Il s'agit d'un endroit où l'imagination a remporté la bataille sur la raison. Et donc, tout un tas de "monstres" comme diraient beaucoup de personnes, sont nés. Moi, entre autres, mais je sais que tu en as déjà rencontré avant moi. Certains prennent forme humaine, et viennent chez toi. Pour l'instant, les raisons, je n'ai pas le droit de te les donner, c'est une règle de "chez nous". De plus, je ne t'en reparlerais plus jamais. Je te dis aujourd'hui de t'attendre à voir d'autres "choses étranges" et te conseille de ne plus t'en étonner. Mais tu fais comme tu veux. Ne reparles pas de ça devant moi, où je serais forcé de m'en aller. Voilà, je crois que je t'ai tout dit. Surtout, ne montre pas cette lettre..."

Bon, c'est pas comme si tu étais quelqu'un, journal. Je sais que tu es muet comme une tombe, pas d'inquiétudes à avoir, tu ne devrais pas répéter ce que je viens de te montrer, n'est-ce pas ?