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Hm... Ca m'fait mal d'écrire ce titre là... Mais bon, il faut bien un titre, et il correspond à peu près avec le texte. Donc, ya pas de raisons apparentes, mais ça me dérange quand même. Oui. Ca me dérange.

Ah oui, et je l'ai écrite en pensant à un internaute qui disait qu'il voulait aller voir ailleurs si c'était mieux. Je pense qu'il devrait essayer. Les voyages forment la jeunesse.



Je me souviens, de cette folle, au collège, qui voulait toujours tout voir par elle-même. C'était très pénible, parce qu'elle n'arrêtait pas de vérifier tout ce qu'on lui disait. Les moindres ragots, les soupçons quant à l'absence d'un professeur... Tout ! C'était d'un pénible ! Elle gâchait toujours nos joies quand on pensait ne pas avoir mathématiques avec cette vieille folle de prof'... Non, sérieux, elle me gonflait. A la fin, je ne pouvais plus la voir. Et puis, le jour où j'ai appris qu'elle avait fugué, d'abord, je n'étais pas vraiment étonnée, et puis ça m'a parut être un choix tout à fait réfléchi, et la meilleure chose qu'elle avait à faire. Si elle voulait savoir tout un tas de choses, elle n'avait qu'à tout vérifier par elle-même !

* *

Effectivement, ma fille cadette était assez étrange. Elle aimait tout savoir. Oh, vous savez, au début, on trouve ça normal, tous les enfants sont curieux, mais elle... Elle posait des questions plutôt embarrassantes comme "Pourquoi l'amoureux de maman ne lui dit pas "Je t'aime" ?" (Oui, j'avais divorcé d'avec son père, et à cette époque... Hm... j'avais quelques instabilités amoureuses) ou bien "Pourquoi le monsieur de la télévision fait semblant d'être aimable ?" J'avais tenté de lui répondre plusieurs fois, mais elle dépassait largement ma réflexion. "Mais, ma chérie, il ne fait pas semblant ! -Maman, comment pourrait-on être content d'être à la télévision à noël ? C'est possible d'être plus heureux à la télévision plutôt que chez soi et d'ouvrir des cadeaux et de manger de la bûche ? -Non, bien sûr, mais tu sais, c'est une émission enregistrée. Il le filme deux, trois jours avant, et ils passent la cassette pour noël. -Alors qu'est-ce que ça veut dire "en direct" ?" Je n'ai jamais réussit à lui faire croire quoique ce soit.
Comme la plupart des enfants, elle avait des doutes quant au père noël. Mais elle ne m'a rien demandé. Elle s'est cachée précautionneusement dans un coin de notre salon, et a attendu que je vienne déposer les cadeaux. Et le lendemain matin, elle m'annonçait "Maman, le père noël n'existe pas, c'est toi qui achète et pose les cadeaux au pied du sapin".
Alors, j'ai pensé qu'il s'agissait d'une enfant surdouée. Et je l'ai placée dans une classe spéciale.

* * 


J'ai vu tout de suite qu'aucun de ses camarades ne l'appréciait. Elle avait passé des examens pour voir si elle n'était pas surdouée, mais effectivement, elle ne l'était pas. J'ai fait tout ce que j'ai pu pour l'aider, car il est vrai qu'elle parlait assez bien d'évasion. Il semblait qu'elle voulait tout savoir, tout connaître, alors je lui parlais d'économiser beaucoup d'argent tant qu'elle pouvait, et de faire un magnifique voyage, quand elle serait plus grande, pour découvrir tout ce qu'elle voulait savoir. Je ne pouvais pas imaginer que son père, riche à millions, allait bientôt mourir et tout lui léguer !

* *

Effectivement, j'ai vu passer une gamine dans le coin. Elle avait un chapeau très mignon, et quand je le lui ait dit, elle m'a répondu qu'elle me le donnerait si je lui apprenait quelque chose. Alors, je lui ait appris que l'alcool, ça détruisait un homme, et sa vie. Elle m'a demandé de plus amples explications, et je lui ait expliqué. Quand j'ai commencé à boire, ma femme et mes gosses sont partis. Par la suite, j'ai perdu mon emploi, ma maison, et je me suis retrouvé à la rue.
Elle m'a donné son chapeau et m'a demandé si j'étais heureux.
A vrai dire, je ne m'étais jamais vraiment posé la question depuis un petit moment. Je me disais qu'être heureux, c'est avoir une femme et des enfants, une chouette baraque et un bon boulot. Mais en fait, ma femme faisait chier, les mômes, j'aime pas ça, la maison était petite et le boulot stressant pour pas grand chose.

Alors oui, je peux dire que je suis plus heureux aujourd'hui.
 
                                                             * *
 
Oui, j'ai croisé une gamine. Quand ? Hm... Ca devait être il y a deux jours environ... Ou peut-être trois, je ne sais plus exactement... Étrangement, elle n'a rien dit à propos de mon bras. Elle m'a demandé d'où venait ma robe. Alors, je lui ai dit qu'elle venait du Printemps, et après elle a renchérit "Tu es donc quelqu'un qui n'existe pas !" Je lui ai répondu que oui. Et elle avait raison. Je n'existe pas, parce que normalement, je devrais être en guenille et mendier dans la rue. Au lieu de ça, je porte du Chanel, gagne mieux ma vie que n'importe qui, ma maison fait quatre cents mètres carrés, et je peux m'autoriser une petite virée en compagnie d'une enfant recherchée par la police.
 
                                                             * *
 
Une gamine...? Oui, on en a croisé une. C'est une jolie fille qui n'avait qu'un bras qui l'a déposée. Pourquoi je précise qu'elle n'avait qu'un bras ? Je ne sais pas... Peut-être que je la trouvais très forte pour conduire comme ça... Enfin bref, c'était au sujet de la fillette que vous vouliez m'interroger, non ?
Elle nous a demandé ce qu'on faisait là. Alors on lui a dit ; on est des étudiants qui on pris une année sabbatique pour aller au lac Baïkal en Russie en partant de Poitiers, une petite ville médiévale à l'Ouest de la France. Quand on lui a raconté, elle nous a demandé si elle pouvait venir avec nous. Au début, on lui a répondu qu'on ne pouvait parce qu'on allait très loin et que ses parents allaient s'inquiéter. Mais elle a rétorqué qu'elle était suffisamment grande pour gérer sa vie toute seule. Alors Alexis l'a mise derrière lui et on est reparti.
On ne pouvait pas deviner qu'elle était recherchée par la police !

* *

Elle nous avait interrompus ! On était en train de critiquer la L, enfin, de dire la vérité sur cette section, et puis elle est apparue. Elle nous a regardé pendant quelques instants, et elle a demandé pourquoi on disait ça. On lui a expliqué, mais je crois qu'elle n'a pas tout compris. Pourquoi ? Parce qu'elle a répondu "Qu'est-ce qui vous fait dire que ce que vous dites est "vrai" ? Et vous ne vous êtes jamais dit que ce que vous m'expliquez pourrait blesser des gens, dans leur cœur ? J'ai rencontré des gens qui paraissait aussi marginaux que ceux dont vous me parlez. Et eux m'avaient dit, que les gens comme vous étaient les plus idiots. J'ai donné mon chapeau, mais je ne regrette rien. Le monsieur m'a dit qu'il avait été heureux de parler avec moi. C'est le plus important."
Je n'ai strictement rien compris. Pourquoi nous a t-elle parlé ? Pourquoi poser des questions si c'est pour contester la réponse ? Quoiqu'il en soit, elle est repartie, comme elle est venue.
Tant mieux.

*  *

Je croyais, le plus sincèrement du monde, que je l'avais chopée. Que ce dont j'avais besoin pour décoller était là. Que j'étais le nouveau génie du XXIème siècle. Celle qu'on attendait plus. La providence, quoi. Et j'ai croisé cette gamine l'autre jour dans la rue. Elle m'a demandé de lui apprendre quelque chose. Alors je lui ai dit que j'étais la nouvelle Victor Hugo, mais en mieux. Elle m'a rétorqué qu'elle ne savait pas qui c'était, et qu'elle ne voulait pas savoir. Parce que j'avais l'air triste et fatigué. Parce que j'avais des cheveux gras et des boutons. Parce que je n'étais pas heureuse. Alors je lui ai dit que si, j'étais heureuse, parce que je tenais l'histoire du siècle, de quoi me remplir les poches ! Elle a écouté mon synopsis, et elle a dit "C'est bidon."

 

*  *

 

Je suis sorti de mon examen, c'était hyper dur, je dois bien l'avouer. Et là j'ai croisé cette gamine, dans la rue. Elle m'a dit "Monsieur, pourquoi tu trembles ?" alors je lui ai expliqué que je sortais d'un examen très dur et que j'étais encore un peu stressé. Elle m'a dit "est-ce que c'était sur ce que tu a travaillé pendant l'année avec ta maîtresse ?" pour ne pas la vexer, je lui ai dit que oui, je l'avais travaillé avec ma maîtresse. Et là elle m'a dit "alors si c'est difficile, c'est que t'as pas assez travaillé." Je lui ai répondu que si, j'avais beaucoup travaillé. "Alors c'est que tu fais pas ce que t'aimes." Et elle s'est tirée.




Une phrase en plus de conclusion :

Je publie cet article, mais il est possible que je le modifie. De toute façon, je vous tiens au courant dans les actualités, ne vous inquiétez pas (mais je ne pense pas que personne s'inquiète x') ) En fait, j'aimerais lui faire rencontrer d'autres gens, mais il faut qu'elle aille les voir aussi ! Rien ne se fait tout seul, il est important de lui laisser le temps de se déplacer.

A bientôt, donc !



17/12/2009
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